Quant à la majorité, elle ne doit pas croire que nous partons d'une page blanche ; nous devons tirer leçon des échecs de nos prédécesseurs et défendre une exigence simple mais absolument nécessaire : rester fidèle à la promesse de 2017, rester lucide sur les écueils rencontrés et rester invariablement à l'écoute des Français, quand bien même ce qu'ils auraient à nous dire ne sonnerait pas toujours agréablement à nos oreilles. Cette exigence de réussite pour notre pays nous oblige donc, collectivement, à continuer les transformations engagées par le Gouvernement.
Nous avons souvent entendu des responsables politiques ou des commentateurs dire – pour l'exprimer rapidement – qu'après le « libérer » il convenait d'engager rapidement le « protéger ». Mais je suis finalement sceptique vis-à-vis de l'idée qu'il y aurait d'un côté la nécessité de libérer notre économie pour retrouver le chemin de la croissance et d'un autre celle de protéger pour assurer la cohésion du pays. Je n'ai jamais cru à une frontière, voire à une incompatibilité entre ces deux objectifs. L'un et l'autre se nourrissent et se combinent, et c'est cet équilibre-là qu'il nous faut tenir dans la durée.