L'action politique demande du courage. Elle demande du courage et de la constance. Il faut du courage pour dire la vérité à nos concitoyens. Il faut du courage pour oser engager les réformes nécessaires au redressement de notre pays, à son dynamisme économique, à son attractivité. Ce courage, nous l'avons eu face à l'adversité nihiliste, alors que les nombreux appels à tenir bon arrivent du terrain, et vous les entendez comme moi chaque jour. Mais il faut de la constance aussi. Le temps de l'action législative est long ; le temps de l'action administrative l'est encore plus.
En un an, nous avons beaucoup travaillé. Il y a les réformes en profondeur qui étaient nécessaires : celle du code du travail, celle de la SNCF, celle de la sécurité intérieure et celle de la lutte contre le terrorisme, que, monsieur le ministre d'État, ministre de l'intérieur, vous avez conduites avec talent. Et puis il y a toutes celles qu'on évoque moins et qui sont pourtant tout aussi importantes. Tout à l'heure, le chef de l'État les a rappelées. Je n'y reviendrai pas.
Le projet politique que nous défendons et que nous portons au Sénat comme à l'Assemblée est un projet politique à long terme. C'est le projet d'un quinquennat. Ce n'est pas le projet d'une année.
Ceux qui doutent ou qui critiquent sont ceux qui n'ont pas encore compris la pertinence et la portée du projet présidentiel, que vous portez vous aussi, monsieur le Premier ministre, avec détermination et avec clairvoyance.
Les annonces du Président de la République confirment notre démarche : celle du « en même temps », celle du « protéger », qui s'inscrira toujours à côté du « libérer ».
Non, il n'y a pas lieu d'y voir, comme certains le font si souvent, encore une politique qui ne profiterait qu'à certains, une politique qui délaisserait des territoires. Non, Il n'y a pas lieu de caricaturer et de mentir aux Français.
Oui, le projet gouvernemental est un projet de justice et d'équité sociale. Oui, les réformes passées et à venir sont des réformes profitables à tous, en particulier aux classes populaires, aux plus défavorisés et aux classes moyennes.