Quelle urgence y avait-il à cette nouvelle démonstration de communication gouvernementale ? Une seule, en vérité : le président Emmanuel Macron est venu nous dire une nouvelle fois qu'il entend achever la transformation de notre République en une monarchie présidentielle dont il devrait être l'unique chef. L'amendement évoqué tout à l'heure par le Président de la République n'est en aucun cas une solution : en l'absence d'une restauration du rôle central du Parlement, il ne corrigera pas cette dérive, il ne fera que l'accompagner.
Nous avons entendu, aujourd'hui, beaucoup de belles paroles, mais nous sommes bien placés, en ce qui concerne le respect du travail du Parlement, pour faire la part des paroles et des actes. Un épisode significatif est resté gravé dans ma mémoire – et, je crois, dans celle de tous les sénateurs – : le veto gouvernemental opposé, à deux reprises, à la proposition de loi visant à assurer la revalorisation des pensions de retraite agricoles.