… et quand il en parle, c'est toujours devant les cultes. Le Président aurait pu exprimer clairement aujourd'hui, devant tous les parlementaires réunis, sa conception de la laïcité. Hélas ! il ne l'a pas fait ou si peu.
Il y a quelques mois, à l'Élysée, Emmanuel Macron avait récité un conte pour enfants, Pierre et le loup. Aujourd'hui, ici, à Versailles, il nous en a récité un autre : Emmanuel et le flou. Le flou sur la laïcité. Pratiquer l'ambiguïté à l'égard de la laïcité, l'adjectiver en permanence, c'est la fragiliser, donc l'abîmer. Lorsque l'on parle, comme il l'a fait, de liens abîmés entre l'Église et l'État, c'est la loi de 1905 que l'on abîme, car l'on n'abîme que ce qui existe.
Depuis la loi de séparation laïque du 9 décembre 1905, le concordat napoléonien qui liait l'État et l'Église n'existe plus, sauf en Alsace-Moselle. Le Président d'une République laïque se doit de traiter de façon égale les convictions de chacun, pas de restaurer l'alliance du trône et de l'autel propre à l'Ancien régime.
Le 17/07/2018 à 14:38, Laïc1 a dit :
"Le flou sur la laïcité. "
C'est sûr que si c'est pour dire : "on se plante autant sur la visibilité des signes religieux dans les écoles que sur les menus dans les cantines scolaires", autant ne rien dire et rester dans le flou, le flou porteur et protecteur d'erreur.
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