Une telle pression s'est exercée sur l'Assemblée nationale que l'on ne peut que s'interroger sur le déroulement de nos débats, au titre de l'article 58, alinéa 1.
J'ai demandé une suspension : je constate, d'une part, monsieur le président, que vous ne m'avez alors pas donné la parole pour que j'explique mes raisons, et, d'autre part, que les esprits ne se sont pas forcément calmés.
Une des explications qui a été avancée me surprend : sans même aller au fond, je voudrais en évoquer la forme. On nous a expliqué – il me semble que c'était vous, madame la garde des sceaux – que la majorité actuelle a été élue parce que le Président de la République l'a été lui-même, et en fonction des promesses qu'il a faites avant le premier tour, où il n'a recueilli que 24 % des voix.