Prenez donc garde : lorsque vous affirmez que nous sommes des élus hors sol de la nation et que nous ne rendons pas compte devant nos concitoyens, que nous ne sommes pas liés à nos territoires, vous faites le lit des extrêmes et de choses beaucoup plus graves que vous ne mesurez pas aujourd'hui, encore galvanisés par la vague immense qui vous a tous portés ici. Prenez garde : elle ne vous portera pas éternellement.
Enfin, je vous repose une question, puisque vous avez pris devant nous l'engagement de donner des arguments de fond : pourquoi estimez-vous pertinent de réduire le nombre de parlementaires ?
Nous attendons toujours vos arguments à ce sujet, que ce soit en termes de coût ou d'efficacité : ni vous, madame la ministre, ni les rapporteurs, ni aucun député de la majorité n'est capable de nous dire ce qu'apportera la baisse du nombre de parlementaires !
Je me permets, madame la ministre, de vous reposer très humblement la question, afin que vous y répondiez non par des slogans Bonux, mais par des arguments de fond.