Je suis en train de relire le roman 1984 dans sa nouvelle traduction. Dans le monde imaginé par George Orwell règne le « néoparler » – nouvelle traduction du mot « novlangue » – , par quoi l'on explique que « la guerre, c'est la paix », que « la liberté, c'est l'esclavage », que « l'ignorance, c'est la force ». Dans un néoparler très pur, madame la garde des sceaux, vous nous expliquez à présent que moins de parlementaires, c'est plus de Parlement.
Votre logique m'échappe : comment moins de députés pourront-ils faire plus, si ce n'est en donnant leurs pouvoirs à des assistants non élus ? Est-ce vraiment cela, votre conception de la démocratie ?