Les Français expriment de plus en plus l'envie de s'impliquer dans le quotidien de leur pays. Ils suivent nos débats au Parlement, débattent sur les réseaux sociaux et dans les civithèques, organisent des pétitions : malgré le très fort taux d'abstention en 2017, on sent bien leur volonté. Mon amendement vise à faire reconnaître les conseils de circonscription, ces outils de la démocratie de proximité, mis en place dans les territoires. J'en fais moi-même l'expérience dans mon département, puisque j'ai créé en 2016 le conseil de circonscription de la deuxième circonscription de l'Aisne, où je débats avec les citoyens, où je les consulte en amont, où je les fais réagir à des projets de loi comme cette réforme. D'autres conseils de circonscription ont aussi été développés ailleurs, comme dans le Pas-de-Calais, les Vosges ou le Lot, chez mon collègue Aurélien Pradié.
Pour appuyer mon argumentation, madame la ministre, permettez-moi de citer un éminent membre de ce Parlement, qui déclarait il y a quelques mois dans une revue : « Dans [les] assemblées locales législatives, [… ] l'objectif reste le même : les citoyens pourraient non seulement interpeller les députés [… ], mais aussi contribuer en amont. Je crois qu'il faut [… ] les inscrire dans la Constitution. » Cette personne, c'est M. François de Rugy, président de cette assemblée ! Je le remercie d'avoir apporté par ses propos un soutien éminent à mon amendement.