Je ne m'adresse pas uniquement à M. Reiss. Tout d'abord, je soutiens les amendements qui visent à reconnaître une réalité que nous connaissons tous : celle de l'organisation de notre temps de travail parlementaire. Il faut prendre acte de la durée des sessions et sortir de l'ambiguïté. Mais si l'on veut défendre ces propositions, le coût supposé d'une session extraordinaire ou des séances de nuit n'est pas l'argument le plus pertinent. En tant que questeur – j'associe à mes paroles le premier questeur, M. Florian Bachelier – , je voudrais rappeler que, depuis la réforme conduite en 2017 par les précédents questeurs et le président Bartolone, tout a été forfaitisé. Cela me permet aussi de dissiper certaines caricatures selon lesquelles le personnel de l'Assemblée nationale profiterait des séances de nuit ou des sessions extraordinaires pour toucher d'abondantes indemnités. Cela est totalement faux. La forfaitisation du régime indemnitaire favorise aujourd'hui l'intensification du travail. En effet – je veux le souligner – , avec l'organisation du travail antérieure, ce rythme coûterait beaucoup plus cher à l'Assemblée nationale. Nous avons un budget global de 570 millions d'euros, quelles que soient l'organisation du temps de travail et la nature des sessions.