De même que Philippe Vigier, je m'interroge. Moi non plus, je ne vois pas l'argument sur lequel appuyer le refus d'une session ordinaire plus longue. Depuis un an, on assiste, en conférence des présidents, à une inorganisation des débats comme jamais notre assemblée n'en a vue. Pendant les trois premiers mois de 2018, les semaines finissaient très souvent le mercredi soir, l'ordre du jour ne prévoyait presque rien. Là, on est dans un tunnel qui traduit le manque d'anticipation et l'inorganisation complète de nos travaux.
Une session ordinaire sur un temps plus long permettrait d'organiser plus simplement nos travaux et, partant, à tous les parlementaires de pouvoir, eux aussi, s'organiser. On saurait que l'on siège 140 jours en session ordinaire, ce qui, gouvernement après gouvernement, est de toute façon la tradition. Autant aller au bout et n'utiliser la procédure de la session extraordinaire que dans des circonstances vraiment très exceptionnelles.
J'ai bien compris que l'objectif était de refuser systématiquement tout amendement, mais pourquoi être aussi bloqué, aussi fermé à ce genre de propositions de bon sens ? Qu'on soit de droite, de gauche, du centre ou d'ailleurs, c'est vraiment une question d'organisation du travail des parlementaires.