S'agissant du recrutement de civils, nous sommes encore en train de définir la trajectoire de recrutement et je ne peux donc vous donner de chiffres exacts. La DMAé est aujourd'hui une structure très militaire, avec plus de 80 % de militaires et 15-16 % de civils. Si je souhaite recruter davantage d'ingénieurs civils, c'est parce que les militaires sont soumis à un taux de rotation important : les officiers sont mutés tous les trois ans, les sous-officiers tous les trois ou six ans. Comme la direction va passer des contrats de plus en plus complexes nécessitant une connaissance des milieux industriels plus approfondie, les gens qui changent tous les trois ans ont à peine le temps d'acquérir cette compétence qu'ils s'en vont. Nous avons donc besoin d'un socle de personnels qui restent en place plus longtemps.
Nous allons procéder à ces recrutements sur plusieurs années, puisqu'il faut embaucher les gens et les former. Les personnels seront recrutés principalement à Bordeaux et à Paris, mais pas dans les autres implantations de la direction, où nous avons vraiment besoin de garder des personnels militaires.
Je vous ai donné quelques objectifs de performance sur le premier contrat. La direction n'a été créée que fin avril ; nous sommes en train de les construire flotte par flotte, en liaison évidemment avec les armées et en fonction des besoins qu'elles expriment et des ressources budgétaires qu'elles peuvent y consacrer.
De même, nous sommes en train de réfléchir aux indicateurs. Il y aura bien évidemment l'indicateur de la disponibilité, même s'il n'est pas forcément très pertinent en soi : il faudrait plutôt un indicateur du nombre d'aéronefs disponibles. Il y aura un indicateur sur l'activité réalisée, c'est-à-dire le nombre d'heures de vol. Il peut également y avoir des indicateurs internes sur les causes d'indisponibilité : ce peut être le manque de pièces, le manque de personnel pour assurer la maintenance opérationnelle… Et comme nous souhaitons verticaliser, nous aurons certainement un indicateur sur le nombre de contrats par aéronef assurant le soutien.
Nous respectons le code des marchés publics : lorsque nous devons mettre en concurrence, nous mettons en concurrence. Dans le domaine de la maintenance aéronautique, on trouve pour l'heure assez peu d'intervenants étrangers. Le choix a été de ne plus faire appel à une entreprise privée mais d'assurer ce soutien par le SIAé ; cela n'appelle pas de mise en concurrence, puisque c'est l'État qui assurera le soutien.
En revanche, lorsque nous voulons faire jouer la concurrence, c'est « que le meilleur gagne »… Mais je n'ai pas de souci sur ce point : si les industriels français veulent gagner un marché, ils doivent être capables de le faire.