Madame la directrice, je me suis récemment rendu dans la bande sahélo-saharienne (BSS), où j'ai visité plusieurs de nos bases en accompagnant l'équipage d'un A400M. Cette mission a failli être annulée une heure avant son commencement en raison d'une panne, finalement réparée…
Au cours de mes échanges sur le terrain, j'ai obtenu communication des derniers taux de disponibilité des avions : les CASA étaient disponibles à 81 % en avril, mais à 46 % en mai. Les C-130 étaient, eux, disponibles à 35 % en avril et à 53 % en mai. Nous savons très bien que la diminution de la capacité opérationnelle peut obliger à annuler certaines missions. Les raisons de cette diminution sont multiples : des flottes vieillissantes, des environnements exigeants et des stocks de pièces très faibles.
Si c'est à juste titre que nous privilégions les OPEX, ce choix a un impact important, en ce que cela limite les capacités de formation et d'entraînement en métropole, grignote la capacité de régénération des hommes et réduit la fameuse « épaisseur organique ».
Alors que de multiples plans ont été lancés ces dernières années, dans quelle mesure la refonte de la gouvernance du MCO aéronautique permettra-t-elle de changer les choses, et disposez-vous vraiment des moyens nécessaires à une amélioration significative de la disponibilité ? En d'autres termes, consacrons-nous suffisamment d'argent au maintien en condition opérationnelle ?