Madame la ministre, le classement mondial des entreprises de défense réalisé par le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) ne comprend aucune entreprise chinoise. Cela s'explique par le manque de transparence du secteur chinois ainsi que par l'absence d'informations et de données fiables, qui ne permettent pas de faire une estimation correcte des ventes des entreprises chinoises. Néanmoins, en se basant sur les quelques chiffres disponibles à propos des grandes entreprises publiques, on peut estimer que neuf à dix entreprises chinoises seraient certainement présentes dans le Top 100 ; quatre à six d'entre elles figureraient dans le Top 20 et deux d'entre elles – Aviation Industry Corporation of China (AVIC) et Norinco – dans le Top 10.
Sachant que le budget militaire de la Chine dépassera, en 2020, le budget militaire cumulé des membres de l'Union européenne et, en 2030, le budget cumulé de l'ensemble des pays asiatiques, comment la France anticipe-t-elle la concurrence de technologies chinoises qui ont déjà commencé à conquérir certains marchés au Moyen-Orient, grâce notamment à un véhicule terrestre et à des drones ?