Madame la ministre, la cartographie mondiale de l'armement est en pleine évolution, des pays fournisseurs émergents bénéficiant notamment de transferts de technologie – je pense à la Corée du Sud et à la Turquie, par exemple. En raison de la déstabilisation des équilibres régionaux en Asie et au Moyen-Orient, certains pays ont une demande forte de matériels de guerre. Or, cette demande se complexifie et l'on assiste à un changement de paradigme : ces États ne se satisfont plus du statut de simple importateur et ce, alors qu'ils semblent s'engager dans un processus de réduction de leur dépendance vis-à-vis des fournisseurs d'armement.
La France est réputée pour sa fiabilité et elle est a priori plus ouverte que d'autres à des transferts de technologie. Outre l'excellence de notre BITD, cette dernière caractéristique paraît favorable à son implantation dans les pays à forte croissance économique et à l'élaboration de programmes ambitieux de développement des industries locales.
En 2018, nos exportations d'armement sont, selon plusieurs études, importantes, si bien nous devrions occuper le deuxième rang mondial. Comment peut-on expliquer ce succès ? En quoi nous différencions-nous des autres pays au plan de la méthode et de l'éthique ? En bref, quels sont les atouts de l'équipe France ?