Madame la ministre, nous pouvons nous féliciter que notre base industrielle et technologique de défense est à la pointe des technologies du haut du spectre des conflits. À preuve, ses exportations dans les pays les plus riches et technologiquement avancés. Néanmoins, nos forces opèrent actuellement, en Afrique comme au Moyen-Orient, en coopération avec des armées qui n'ont guère le besoin ou les moyens de se procurer du matériel d'un tel niveau technologique. Or, nous formons ces armées en vue de leur autonomisation autant que de leur capacité à interopérer avec nos forces.
Dans ce cadre, au-delà de la politique de cessions d'équipements utilement évoquée dans le rapport, le Gouvernement prévoit-il, au niveau français ou européen, d'encourager ou de soutenir le développement de matériels, et donc d'une BITD, intermédiaires, à technologie plus raisonnée ou au moins plus adaptée à nos alliés sur ces théâtres ? À quel niveau le Gouvernement évalue-t-il le risque des prises de position sur ces marchés de concurrents étrangers, notamment chinois, que leur logique de puissance pourrait pousser à utiliser cet outil diplomatique pour affermir leur influence et leur positionnement croissants dans ces zones ?