Madame la ministre, vous avez évoqué les efforts que des pays européens pourraient faire pour acheter français ou européen, mais n'avons-nous pas tout de même une part de responsabilité dans la situation actuelle ? Je pense à la Roumanie, par exemple, qui a acheté des Patriot aux États-Unis. Tout d'abord, on traite les Roumains assez mal depuis plusieurs années. Ensuite, lorsqu'ils demandent des stages militaires à la France, nous leur en proposons deux ou trois, payants, par an, quand les États-Unis leur en proposent 600 ou 700. Enfin, lorsqu'ils nous demandent de collaborer avec nous sur certaines opérations, ce que nous leur proposons est peut-être, symboliquement, moins intéressant que ce que leur proposent les Américains, qui leur ont confié, par exemple, la tenue de l'aéroport de Kandahar, en Afghanistan. Ne devons-nous pas changer d'attitude vis-à-vis de ces pays amis, qui aiment la France, pour regagner leur confiance et être ceux qu'ils appelleront lorsqu'ils voudront passer une commande ?