Le sujet des perturbateurs endocriniens est compliqué pour une entreprise de notre taille, car nos moyens ne nous permettent pas de faire beaucoup de recherches dans un domaine où les connaissances ne sont pas établies. Par ailleurs, le cadre juridique européen est très diffus : il existe différentes définitions des perturbateurs endocriniens, mais aucune qui soit très claire. Enfin, c'est un sujet de nature transversale – essentiel en ce qui concerne les emballages, on le retrouve cependant tout au long de la chaîne de valeur – et qui pose un problème particulier, à savoir qu'il n'existe pas forcément de lien entre la dose et l'effet, et que le rôle de la période d'exposition vient encore compliquer les choses.
Pour toutes ces raisons, nous préférons aborder ce sujet en faisant application du principe de précaution, consistant en l'occurrence à réduire autant que faire se peut l'exposition aux perturbateurs endocriniens sur toute la chaîne de valeur, emballages compris.
La réglementation étant très floue, nous nous reportons à ce qui existe, à savoir la liste « REACH » – qui comprend un nombre très élevé de substances – et nous procédons à des croisements avec d'autres sources provenant notamment de certaines ONG, notamment la base TEDX.
Nous venons de classer les perturbateurs en cinq niveaux, en adaptant notre méthodologie à chacun d'entre eux. Pour ce qui est du niveau 1, constitué de quinze perturbateurs avérés pouvant se trouver dans la chaîne alimentaire, nous effectuons un gros travail de l'amont à l'aval, nécessitant le concours d'équipes à la fois internes et externes, et consistant à mettre en place des plans de surveillance et de contrôle tout au long de la chaîne. Pour mener à bien cette tâche, nous nous sommes dotés des appuis scientifiques et juridiques qui nous étaient nécessaires.