Je voudrais compléter au sujet des matières premières. On manque par exemple de pommes, tant au niveau français qu'au niveau européen. On manque également de saumon, dont le prix augmente. Si ces augmentations nous permettent de mieux rémunérer les agriculteurs et les éleveurs, nous n'arrivons cependant pas à passer ces augmentations à la grande distribution.
Aussi avons-nous beaucoup d'attentes sur le titre I de la nouvelle loi qui est en cours de discussion. L'encadrement des promotions et la limitation à 10 % du taux de revente à perte constituent pour nous des sujets fondamentaux. Les marges actuelles dans l'agroalimentaire sont très faibles. Comment peut-on, aujourd'hui, alors que le monde agricole est en plein désarroi, le rémunérer correctement si les répercussions de prix à la grande distribution ne sont pas possibles ?
Nos entreprises ne peuvent fonctionner avec des déficits constants. Comment peut-on en effet monter en gamme dans ces conditions ? Nous avons même entendu des déclarations très choquantes réduisant à un simple « bout de papier » la charte qui avait été signée avec l'adoption de la loi. Abaisser systématiquement le coût des produits est en contradiction complète avec la volonté de monter en gamme et d'offrir des produits naturels et sains.