Il n'est pas question d'interdire les chips aromatisées ! Mais il faut s'assurer qu'elles ne contiennent pas de substances nocives. En nous disant que vos clients vous demandent des agents texturants et que vous les leur fournissez, vous répondez à ma question : les agents texturants sont également utilisés dans l'alimentation transformée et ultra-transformée, dont on constate les limites. Certes, le SYFAB concerne des problématiques différentes liées à la nature des additifs qu'il fournit, mais il reste que l'enjeu du modèle alimentaire promu est commun. Or, vous répondez à la demande de l'industrie agro-alimentaire en la matière. C'est pourquoi nous voulions entendre votre point de vue sur votre rôle.
Il me semble trop facile de dire que vous répondez à une demande, alors qu'il faudrait davantage répondre de manière proactive et volontaire à la demande sociétale en faveur de la sortie des additifs problématiques. Nous n'avons pas de producteurs de dioxyde de titane, nous avez-vous dit ; soit, mais sans doute vos adhérents produisent-ils d'autres additifs en question. La volonté d'appliquer le principe de précaution de manière proactive n'est pas manifeste, pour privilégier le caractère sain des aliments avant leurs propriétés organoleptiques – une notion que j'ai tendance à récuser.