Bien sûr. Voyons quelles sont nos priorités en matière de santé. Sur quoi faisons-nous porter l'effort au cours des dix prochaines années ?
Si j'ai dit qu'il fallait objectiver les choses et si j'ai cité l'ANSES, c'est parce que je considère que cette agence a une vraie réputation. Les avis de l'ANSES font autorité. Ce n'est pas pour autant que les chercheurs de l'ANSES apportent des solutions ou des réponses à toutes nos questions. Ce sont des scientifiques ; il revient ensuite aux politiques de prendre leurs responsabilités. Le principe de précaution relève de l'ordre politique.
S'agissant de l'« effet cocktail », je souhaiterais que nous ayons une vision claire à l'instant donné. Quels sont actuellement les risques liés aux « effets cocktail » ? Apportez-nous les réponses que vous êtes en mesure d'apporter, en tant que chercheurs de l'ANSES. Ensuite, la puissance publique dira ce qu'elle entend faire. La puissance publique et les acteurs économiques ont besoin d'une référence commune qui impose son crédit dans l'espace public. L'ANSES dispose de ce crédit car ses chercheurs sont d'une très grande qualité, du moins ceux que j'ai rencontrés. C'est à l'honneur de la recherche publique française.