La France est en effet l'un des pays qui montent le plus au créneau pour la protection des consommateurs. Elle est leader en matière d'alertes, appelant à l'action dès qu'un impact sur la santé publique est avéré scientifiquement. Nous l'avons vu avec le bisphénol. Ce côté « poil à gratter » agace beaucoup les autorités européennes, qui ont parfois davantage le souci de ne pas perturber le marché et les relations avec les consommateurs.
J'aimerais appeler votre attention sur un phénomène peu connu de nos concitoyens et qui nous préoccupe : une substance supprimée peut être remplacée par une autre substance dont on ne connaît rien et qui peut être plus toxique encore. L'industrie chimique a une créativité extraordinaire.
Au moment de la mise sur le marché de nouveaux produits, nous n'avons jamais suffisamment de recul pour savoir si telle ou telle substance est toxique.
Dès qu'il y a un signal indiquant la présence de cancérigènes probables ou avérés, de mutagènes ou de reprotoxiques, nous agissons, attentifs que nous sommes au principe de précaution.