Il faut déjà sauver les populations de poissons sauvages, c'est une évidence. Tous les programmes mis en place, notamment les quotas sur les espèces dont le cabillaud, sont de bonnes mesures. Nous avons décidé de nous adosser au label international MSC, qui certifie sur trois niveaux. Il y a tout un programme scientifique d'études des stocks, des certifications, des audits extérieurs des pêcheries, et des programmes scientifiques d'analyse des impacts de la pêche sur la biodiversité. Il ne suffit pas de préserver un stock de cabillaud, encore faut-il ne pas laisser se développer une population trop importante, ce qui risquerait d'avoir des répercussions sur l'écosystème. Ce sont donc ces trois aspects qui sont étudiés par le MSC, label qui existe depuis vingt ans et qui certifie aujourd'hui 12 % des captures de poissons sauvages dans le monde, 55 % des poissons blancs, notamment le cabillaud et le colin que nous utilisons. Il est un peu à l'image de ce qu'on vous a décrit en ce qui concerne l'élaboration de nos produits, c'est-à-dire qu'il est dans un processus d'améliorations continues, qu'il certifie sans cesse de nouvelles pêcheries et en déréférence d'autres. Je crois qu'il est en lien avec beaucoup d'organisations pour améliorer son référentiel. Comme pour tous les sujets ouverts, le verre est à moitié vide ou à moitié plein. Ce label est peut-être incomplet sur certains aspects, mais il a le mérite d'exister. Le fait que 12 % des poissons pêchés dans le monde soient certifiés MSC signifie que 88 % ne le sont pas du tout. Nous avons pris le parti de nous adosser à ce label : c'est un commencement, et nous devons être dans un processus d'amélioration continue.