La question des contaminants n'a rien à avoir avec le label MSC. Ce sont deux démarches totalement différentes. Le MSC porte sur la durabilité, tandis que la question de Madame la députée concerne la préservation de la ressource, c'est-à-dire la façon de gérer la reproduction des poissons, de s'assurer qu'il n'y a pas appauvrissement, déclin, voire extermination d'une espèce, que notre impact sur la ressource est neutre et que celle-ci se renouvelle.
Pour ce qui est des contaminants, la réglementation fixe des teneurs en métaux lourds dans les produits. Comme l'a dit M. Jacquot, nous utilisons trois espèces principales : le colin, le cabillaud et le saumon. Quand on parle de contaminants, il s'agit d'une contamination environnementale, c'est-à-dire que nos poissons sauvages nagent dans l'océan qui est potentiellement contaminé. Plus la durée de vie du poisson est longue plus il accumule ce type de métaux lourds, plus il a une teneur en gras importante plus il stocke les métaux lourds dans ses « zones graisseuses ». Les poissons blancs que sont le colin et le cabillaud sont très peu gras et ont une durée de vie relativement courte, tout comme le saumon. Aussi ne sont-ils pas des poissons dits « à risque ». Ils n'accumulent pas les métaux lourds. Nous avons des plans de surveillance en contaminants, en dioxines, en polychlorobiphényles (PCB), en métaux lourds sur nos espèces de poissons en fonction des zones où on les pêche. Nous analysons nos produits et nous nous assurons que nous sommes toujours au-dessous des normes réglementaires en ce qui concerne la teneur en mercure, plomb, cadmium etc. Nous n'avons jamais eu d'alerte en ce qui concerne les métaux lourds sur nos espèces, nous n'avons jamais détecté d'anomalies. Comme c'est une contamination environnementale, nous refaisons régulièrement des analyses. Si jamais on obtenait un taux de mercure très élevé sur nos poissons, on saurait réagir : on ne commercialiserait pas le produit. Mais cela veut dire que la contamination environnementale aura eu un impact.