C'est un débat important que de savoir si la France doit ou non céder à la tentation de la politique des quotas. C'est un vieux débat d'ailleurs. Nicolas Sarkozy, alors président de la République, s'était engagé dans cette voie sans véritablement persévérer ; François Fillon, pendant la campagne présidentielle, avait pris des engagements en ce sens.
Je me tourne vers mes collègues du groupe Les Républicains pour leur poser une question : à quel niveau se situe pour vous le plafond d'étrangers appelés à entrer de manière régulière en France ? 60 000 ? 80 000 ? 100 000 ? Nous avons bien compris que dans votre esprit, cela devait être le strict minimum mais nous aimerions savoir quel chiffre vous visez exactement.
Nous avons la chance d'accueillir 88 000 étudiants étrangers qui viennent se former dans notre pays, preuve de l'attractivité de nos universités et de nos laboratoires de recherche. Faut-il y renoncer ? Nous avons la chance d'accueillir 27 000 étrangers admis au titre du « passeport talent ». Faut-il y renoncer ? Nous accueillons 40 000 étrangers qui bénéficient du statut de réfugié. Faut-il supprimer le droit d'asile ?
En réalité, la politique des quotas ne peut pas s'appliquer. Surtout, elle ne répond en rien à la question de l'immigration irrégulière. Ce n'est pas en rationalisant l'immigration légale qu'on la réglera.
Nous souhaitons donc vivement la suppression de cet article introduit par le Sénat.