Je souhaiterais faire, au nom des 102 députés Les Républicains, deux remarques qui me paraissent très importantes.
Premièrement, oui, il y a une urgence mahoraise. Lorsque notre collègue Mansour Kamardine, député Les Républicains de Mayotte, a présenté, il y a quelques mois, un amendement tendant à restreindre le droit du sol à Mayotte, en supprimant l'automaticité de l'acquisition de la nationalité française pour ceux des enfants nés à Mayotte d'au moins un parent en situation illégale, il a été rejeté par le ministre Gérard Collomb et les députés macronistes. Je suis donc reconnaissant aux sénateurs Les Républicains d'avoir adopté le dispositif dont nous discutons.
Mais, au-delà de l'urgence mahoraise – et c'est ma seconde remarque –, nous sommes, nous, Les Républicains, attachés à ce que le droit de la nationalité s'applique également sur l'ensemble du territoire national, donc dans l'ensemble des départements français. Car ce qui existe dans le département de Mayotte – non dans son volume, mais dans son principe – existe également dans ceux du Haut-Rhin, du Pas-de-Calais ou de l'Yonne. On dénombre aujourd'hui, sur l'ensemble du territoire national, au moins un demi-million d'étrangers en situation illégale. Or, nous pensons qu'il n'y a aucune raison que l'illégalité produise automatiquement de la nationalité. C'est pourquoi nous sommes favorables à une extension à l'ensemble des départements français du dispositif particulier que nous nous apprêtons à adopter pour le seul département de Mayotte. Tel est l'objet de l'amendement CL249.
Oui, il y a une urgence mahoraise, mais il est nécessaire que le même droit de la nationalité s'applique sur l'ensemble du territoire national. Nous sommes favorables à ce beau principe de l'unité de la République, notamment lorsque l'essentiel, c'est-à-dire le droit de la nationalité, est en jeu.