Désormais, monsieur Larrivé, j'appellerai Les Républicains les députés « wauquiézistes », ou « wauquiéziens », car il y a une assimilation dans les termes qui me semble un peu globalisante.
La philosophie des députés « wauquiézistes », donc, consiste à supprimer le droit du sol, en tous points des territoires de la République, y compris ultramarins. C'est la violation d'un principe fondamental.
En revanche, il faut écouter notre collègue Ramlati Ali, qui connaît la situation dans l'île de Mayotte. Elle est explosive. Le Conseil d'État a rappelé que 41 % des habitants de l'île sont désormais de nationalité étrangère, dont beaucoup en situation irrégulière, et que cela crée des tensions locales fortes. Je vous encourage à lire le roman Tropique de la violence, prix Femina 2016, qui décrit parfaitement cette situation, notamment celle des mineurs isolés, soumis à toutes les violences et à toutes les perditions. Mais c'est une situation exceptionnelle et le Conseil d'État a été parfaitement clair à ce sujet. Il s'agit d'un ajustement des conditions d'accès à la nationalité, rien de plus, avec une disposition minimaliste : trois mois de résidence régulière. Ce n'est pas une remise en cause du droit du sol. Si tel avait été le cas, sachez que nous l'aurions rejetée en bloc.