Mme Claudine Hermann, vous avez été la première femme nommée professeure à l'École Polytechnique où vous enseigniez la physique des solides. Depuis plus de vingt ans, vous conduisez des travaux pour inciter les femmes à s'investir dans les sciences. Je mentionnerai par exemple l'étude « Demain la parité ? », qui porte sur la place des femmes dans les classes préparatoires scientifiques ou votre rapport sur les femmes enseignantes-chercheuses. En 2000, vous avez cofondé l'association Femmes & Sciences. En 2005 vous participez à la création de la Plateforme européenne des femmes scientifiques, qui regroupe une centaine d'associations et 12 000 femmes scientifiques. Vous en êtes aujourd'hui la présidente. Au vu de votre expérience et de votre très forte implication en matière de parité, quel regard portez-vous sur la situation actuelle ? Nos rapporteurs ont-ils raison de parler d'un constat alarmant ?