Intervention de Huguette Tiegna

Réunion du jeudi 28 juin 2018 à 9h45
Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Tiegna, députée, vice-présidente de l'Office :

Tout d'abord, je voudrais remercier toutes nos invitées qui ont bien voulu parler de l'égalité hommes-femmes dans les sciences. De nos jours, lorsque l'on parle d'égalité, on voit que cela doit être une priorité dans tous les domaines. Avant de poser les questions des internautes, je voudrais intervenir sur un point : vous avez parlé du rôle des parlementaires qui, eux, ont la possibilité d'influencer ou de voter des lois dans ce sens. Effectivement, il y a des progrès en la matière, notamment avec les initiatives de la Délégation aux droits des femmes et aussi avec l'Office, dont les membres du conseil scientifique ont évoqué ce sujet, notamment pour accompagner les jeunes filles qui veulent avancer dans ces domaines.

Nous essayons de mener une réflexion en ce moment à l'Assemblée : grâce à l'appel du Président de la République, il y a eu non seulement beaucoup plus de femmes qui sont entrées à l'Assemblée nationale, mais aussi beaucoup de femmes qui ont un parcours scientifique ou qui sont intéressées par la science. Au-delà de mes activités avec l'Office, j'ai suggéré l'idée de créer une association qui, en complément des auditions que nous pouvons faire avec l'Office, donnerait un cadre de discussions à tous les parlementaires, femmes et hommes, intéressés par la science. Cela constituerait aussi le moyen de sensibiliser efficacement à la nécessité de trouver des solutions pour promouvoir l'égalité hommes-femmes et j'espère que nous arriverons, à travers cet outil, à vous aider dans vos combats quotidiens pour que nous puissions avancer ensemble sur le sujet.

Nous avons parlé des publicités. Je suis tout à fait d'accord avec ce qui a été dit, mais la question est de savoir où mettre la barrière : faut-il faire de la publicité en prenant en compte uniquement les femmes qui ont réussi ou est-ce que dans la publicité, il faut retourner aux racines et chercher à soutenir toutes les jeunes filles qui ont eu le courage ou l'ambition de commencer à faire des études scientifiques ? Un certain nombre d'entre nous l'ont abordé : en sciences, les jeunes filles s'identifient à des personnalités qui ont réussi mais s'identifient aussi à leur voisine de classe ou à leur camarade qui va faire de la science. Pour ce qui concerne la publicité, le ministère chargé des droits des femmes pourra éventuellement intervenir mais il faut faire attention à ce que la publicité soit vraiment représentative de l'ambition que nous avons dans le domaine de l'égalité hommes-femmes.

Je vais maintenant poser les questions des internautes.

La première question souligne qu'un récent article de Libération a rappelé qu'aucune fille n'a intégré l'ENS de la rue d'Ulm en 2017 en mathématiques – je ne sais pas si c'est vrai. La question posée est la suivante : faut-il créer une discrimination positive en leur faveur et recréer une École normale supérieure réservée aux femmes comme l'était l'ENS de Sèvres jusqu'en 1985 ?

Autre question, en partie traitée : certaines d'entre vous sont directrices de recherches ; existe-t-il un « plafond de verre » pour les femmes dans la direction des laboratoires de recherche ?

Quatrième question : les difficultés évoquées pour la progression des femmes dans les carrières scientifiques sont-elles différentes de celles des autres secteurs économiques ou professionnels ?

Et la dernière question : y a-t-il des écarts de salaire entre hommes et femmes à poste égal dans la recherche publique ?

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