Vous venez d'affirmer, monsieur le ministre d'État, que des moyens adéquats devaient être mis au service des objectifs que nous nous sommes fixés. Vous rappelez aussi qu'il y a urgence à agir. Faut-il préciser que, sur les deux registres de la biodiversité et de la disponibilité de la ressource en eau, la Guyane se place parmi les premiers des classements mondiaux ?
Il est toutefois utile de rappeler que ce territoire absorbe déjà chaque année près de 13 tonnes de mercure issu de l'orpaillage illégal, et que nous nous orientons, de surcroît, vers le déversement de 47 000 tonnes de cyanure, sur les deux ans à venir, du fait du fameux projet « Montagne d'or ».
Je m'interroge dès lors sur l'utilité et la pertinence des rapports et des plans qui en découlent, tant ils demeurent inefficaces, car totalement inappliqués. J'entends l'embarras du Gouvernement, monsieur le ministre, mais le sujet est si grave que je vous invite à convaincre le Président de la République de renoncer purement et simplement à ce projet. Ce n'est pas une question, c'est une invitation.