Monsieur le ministre d'État, il n'y a pas de biodiversité sans eau, et la biodiversité protège l'eau. Le danger serait donc d'opposer les deux. Or les débats autour du projet de loi de finances pour 2018 peuvent créer un climat susceptible d'opposer eau et biodiversité.
Vous l'avez compris, je parle des budgets des agences de l'eau : pour la première fois depuis cinquante ans, l'instauration d'un plafond de recettes « mordant » a conduit à une ponction sans précédent. Je voudrais insister sur deux points – vous les connaissez, parce que vous avez été à l'écoute de la conférence des présidents des comités de bassin. Intervenant à la fin du dixième programme, cette ponction empêche les agences de l'eau d'honorer les engagements de l'État. Deuxième point, le montant de la ponction consécutive à l'instauration du plafond mordant est inacceptable : les budgets de certaines agences baissent de 25 %, tandis que ceux d'autres augmentent. Il est impératif que le projet de loi de finances pour 2019 permette de rééquilibrer cette ponction.