Monsieur le ministre d'État, les polluants qui se trouvent dans l'air ne connaissent pas de frontières, même pas celles des interfaces entre différents milieux. L'air pollué peut contaminer tout ce avec quoi il entre en contact, y compris l'eau, et les polluants peuvent se retrouver ainsi dans notre chaîne alimentaire.
Deux exemples pour l'illustrer : certaines activités conduisent à rejeter dans l'air du mercure, qui peut se déposer sur l'eau et être absorbé par les poissons ; les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont présents, des études le montrent, dans de nombreux cours d'eau français, en teneurs élevées. Nous savons qu'ils proviennent principalement des retombées du chauffage au bois et des rejets des véhicules au diesel.
Ma question est simple : ne faut-il pas profiter de la proposition formulée par les rapporteurs de repenser la gouvernance des agences de l'eau pour créer de la transversalité avec les associations agréées de surveillance de la qualité de l'air, afin d'aller vers une approche partagée, et donc solidaire, du suivi de certains polluants ?