Monsieur le ministre d'État, vous avez présidé, le 29 mai dernier, les Assises de l'eau à Bastia. Vous avez permis, à cette occasion, une avancée importante : la reconnaissance par l'État de l'urgence climatique en Corse, qui constitue, hélas, l'un des postes avancés en Europe de l'aridification de l'espace méditerranéen. Elle est, de ce fait, un laboratoire intéressant pour l'État, car les services en Corse doivent aujourd'hui réfléchir à des solutions pour régler des problèmes qui se poseront dans dix ans sur la façade sud du continent. Vous avez ainsi reconnu que nos stockages d'eau devaient être augmentés, mais sans que les nouveaux ouvrages ne nuisent à la biodiversité.
Est-il envisageable, selon vous, que l'État puisse à terme accompagner la collectivité de Corse dans sa stratégie pour augmenter le stockage de 30 millions de mètres cubes ? Quelle place l'agriculture insulaire devrait-elle avoir dans la gestion de la ressource en eau ?