Nous sommes tous conscients que l'eau devient une ressource rare. Le réchauffement climatique et la démographie ne font qu'accentuer cette rareté. La modulation tarifaire en fonction des usages, des quantités et des périodes de l'année semble cependant un angle mort de la gestion de la ressource. Il semble même parfois que, plus on consomme d'eau, moins on la paye cher.
Vous parliez tout à l'heure de la tarification sociale de l'eau. Dans le rapport, deux pistes sont présentées : d'un côté la gratuité ou un prix préférentiel pour les plus pauvres, de l'autre une progressivité différente.
La question se pose dès lors de savoir s'il faudra fixer des prix différents selon les utilisateurs, les modes et les moments de consommation. Qu'en est-il aujourd'hui des possibilités d'économiser cette ressource, de la même manière que les carburants fossiles ? On ne peut parler de diminuer leur consommation sans parler de modulation de leur prix. Quelle doit donc être, selon vous, la tarification sociale de l'eau ?