Pour ce qui est de la question portant sur la rémunération, je ne suis pas en mesure d'y répondre dès maintenant, car le conseil de surveillance ne se réunit que demain, mais je m'engage à vous tenir informés dès que sa décision me sera communiquée.
La Compagnie nationale du Rhône a connu deux types de mouvements sociaux. Ceux qui se sont produits fin 2016 étaient clairement liés à la mise en place d'une nouvelle organisation, et ont entraîné un blocage des écluses du Rhône par une centaine de personnes durant presque une semaine. Nous sommes sortis de cette crise en mettant en place une nouvelle organisation concertée, et aujourd'hui reconnue pour son efficacité.
D'autre part, il y a des mouvements sociaux liés aux statuts : la CNR est actuellement régie par les statuts des industries électriques et gazières (IEG) – qui sont également ceux d'EDF et d'autres entreprises – et les organisations syndicales, qui s'inquiètent d'une éventuelle modification des statuts des IEG, ont organisé par solidarité et à titre préventif des mouvements de grève.
En matière de gouvernance et de transparence, je suis assez fascinée par le mode de gouvernance de la CNR, dont le conseil de surveillance, qui compte actuellement 18 membres, ne constitue pas une représentation exacte de l'actionnariat. En effet, sans être actionnaire de la CNR, l'État siège au conseil de surveillance ; les collectivités locales, qui détiennent 16,83 % de la CNR, détiennent quatre sièges ; Engie en détient cinq, et la Caisse des dépôts et consignations en détient quatre. Cette répartition permet une répartition harmonieuse – j'insiste sur ce qualificatif – de la gouvernance.
En matière d'économies, le conseil de surveillance est très vigilant à ce que l'équilibre soit trouvé entre la nécessité de réaliser des économies et l'intérêt industriel qu'il y a à continuer à investir sur le Rhône.