Intervention de Cédric Villani

Réunion du jeudi 14 juin 2018 à 9h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

Merci, Monsieur le président. Le sujet de la présente audition se situe à l'intersection entre les questions de science, de recherche et d'innovation, d'une part, et les questions de finances et de contrôle de certaines dépenses publiques, d'autre part. Le sujet que nous abordons traite précisément de la façon dont le développement de nouvelles technologies rencontre les besoins de valorisation du monde économique. Il s'agit d'un sujet vital dans lequel, historiquement, la France ne se débrouille pas si bien, avec son habitude de travailler selon une grande spécialisation et une difficulté à dépasser le fonctionnement en « silos ». Cet aspect a été identifié lors du lancement des investissements d'avenir, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, comme l'un des axes majeurs à développer pour moderniser la gouvernance et les pratiques du monde de la recherche publique. Un grand nombre d'outils, de structures et d'institutions a été mis en place à cette occasion, dans un climat souvent tendu et avec des rapports complexes avec le monde de la recherche, pour aider à valoriser la recherche publique.

Il s'agissait d'un pari consistant à répondre à un problème essentiellement culturel par la mise en place de nouvelles institutions. Une dizaine d'années après le lancement de ce grand programme, la question peut se poser de son efficacité, ainsi que des dépenses passées et futures dans un contexte où la mise en place des initiatives d'excellence, qui constituait l'un des axes phares du PIA, n'est toujours pas achevée. Certaines initiatives, comme celles de Paris-Saclay, de Lyon et de Toulouse ont abouti. D'autres ont échoué ou sont en sursis. Le processus a pris en tout cas beaucoup plus de temps que prévu.

Dans cet ensemble complexe de mesures, il appartient au Parlement de déterminer lesquelles ont été efficaces ou décevantes. La Cour des comptes apportera son regard avec le degré de pertinence analytique qu'on lui connaît. Je suis très heureux de pouvoir assister à la restitution de ce rapport public thématique, dont le sous-titre annonce la colonne vertébrale. Il est vrai que la Cour des comptes a souvent vocation à être assez critique. Nous écouterons Madame la présidente avec plaisir et avec toute la solennité attendue.

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