Monsieur le président, vous sembliez tout à l'heure ouvert à nos propositions. Vous butiez simplement sur l'assise juridique d'une éventuelle commission d'enquête. Nous en avons trouvé une. Dès lors, de deux choses l'une.
Soit vous faites droit à cette demande légitime, dont je suis convaincu que vous partagez l'esprit et la lettre, comme la plupart d'entre nous. Nous préserverons alors l'essentiel de la République, qui est sa capacité à contrôler le Prince lorsque les choses dérapent.
Soit vous n'en faites rien, ce qui laisserait une trace indélébile sur le sens même de ce qui nous réunit depuis plus de huit jours : l'ardente obligation qui nous incombe de nous doter d'un mode d'organisation institutionnel préservant la séparation des pouvoirs et leur contrôle réciproque, ainsi que les valeurs fondamentales de la République, lesquelles en sont le socle et la condition sine qua non pour rétablir une relation de confiance responsable, efficace et plus représentative.