Nous débattons cet après-midi, normalement, de la Constitution, donc entre autres sujets de la séparation des pouvoirs et de l'indépendance de l'Assemblée nationale. Nous ne défendons pas tous les mêmes positions, mais il me semble que nous voilà face à un exercice pratique intéressant : la situation sort à tout le moins de l'ordinaire.
Jusqu'à hier soir, où elle a été révélée par le journal Le Monde, il n'y avait pas d'affaire. Depuis, il y a eu des réactions : le ministre de l'intérieur diligente une enquête de l'inspection générale de la police nationale, l'IGPN, pour savoir comment un individu qui n'est pas policier a pu se retrouver, dans cette manifestation, dans un rôle tout autre que celui d'observateur. Le parquet de Paris s'est lui-même saisi de cette affaire. Le Sénat a interrogé M. Collomb.
On ne peut pas réagir en direct, dites-vous, monsieur le président. Mais si ! Cette situation exige au contraire que nous réagissions en direct. Je vous rappelle, mes chers collègues, que nous représentons le peuple. Nous détenons la souveraineté populaire !
Je note d'ailleurs que, lorsque nous votons des amendements à deux heures du matin sur le glyphosate ou après l'intervention du Président de la République au Congrès, on ne se soucie pas de savoir combien de députés sont présents en séance !