Je vous adjure, monsieur le président, chers collègues, d'oublier un instant ce qui peut nous opposer le reste du temps, pour songer sérieusement au bien de l'État. Le temps que nous passons ici sans explication peut très bien se comprendre : la garde des sceaux ne peut pas et ne doit pas s'exprimer sur une affaire dans laquelle la justice a été saisie.
Notre collègue Alain Tourret en tire la conclusion qu'aucune commission d'enquête n'est possible. Lui qui est président du club des amis de l'Incorruptible – tout le monde ne le sait pas dans cette assemblée, mais je profite des circonstances pour lui rappeler cette fonction – , il devrait au contraire se souvenir qu'une commission d'enquête est possible sur un sujet plus large : il suffit de créer une commission qui ne porterait pas spécifiquement sur l'affaire de M. Benalla.