Cette affaire soulève un émoi profond et légitime dans notre pays. Les informations succèdent aux révélations et les Français sont sidérés. Dans ces conditions, la justice s'est saisie de l'affaire, en toute indépendance. C'est très bien, mais notre Assemblée doit jouer pleinement son rôle, pour éclairer les Français sur les événements du 1er mai. Boris Vallaud et David Habib ont proposé cet après-midi que soit constituée une commission d'enquête pour tirer au clair cette affaire, non pas du point de vue judiciaire, mais afin d'apporter la lumière sur cette journée. Vous avez, monsieur le président, accédé à notre demande. Dont acte.
J'ai, lors de la réunion des présidents, formulé deux autres demandes. Je souhaite tout d'abord que cette commission d'enquête, dans le cadre du règlement intérieur qui prévaut, soit réunie sans délai. Vous l'avez annoncé, dont acte encore.
J'ai aussi insisté sur la nécessité que le Gouvernement ne nous oppose aucun obstacle. Vous nous avez, là encore, rassurés. Dont acte.
Nous attendons ce soir que le Gouvernement, par la voix du Premier ministre, s'exprime devant nous, parce que nous sommes la représentation nationale et que nous avons droit à cette marque de respect et de considération. Les sénateurs, cet après-midi, ont reçu quelques explications de la part du Premier ministre. Ce serait la moindre des choses qu'à la reprise des débats, le Premier ministre soit présent pour nous livrer sa version des faits.
Monsieur le président, madame la garde des sceaux, chers collègues, nous nous grandirions, ce soir, si nous étions capables de sortir par le haut de ce blocage qui dure depuis le début de l'après-midi. Nous sommes en train de discuter de la réforme des institutions, de la revalorisation du Parlement. À vous de passer aux actes.