Dans la hiérarchie républicaine telle que nous la concevons, y a-t-il quelque chose de plus important que s'exprimer devant la représentation nationale ? Qu'y a-t-il dans son agenda de si important qu'il ne puisse venir ici ? C'est précisément le fait qu'il ne vienne pas s'exprimer qui nous empêche de travailler sereinement, car il s'agit de rétablir la confiance.
Toujours pour répondre à M. le président Ferrand, c'est la presse qui nous informe de ces éléments qu'il nous importe de connaître en tant que députés. Nous venons encore d'apprendre que deux ou trois policiers ont été suspendus pour avoir transmis des vidéos à M. Benalla, suite à la journée du 1er mai, mais pas dans le cadre de cette journée – raison pour laquelle la commission d'enquête que nous avons instituée ne pourra peut-être pas se pencher sur ces faits. Et cela continue. Jusqu'où iront les révélations ?
Sur la base de quels éléments les policiers ayant transmis cette vidéo ont-ils été suspendus ? Le ministre de l'intérieur en a manifestement été informé, alors qu'il a indiqué n'avoir pas eu connaissance de ces faits. Tout cela est d'une confusion totale.
J'insiste, pour que nous puissions travailler malgré nos désaccords politiques, dans le respect commun de la parole de l'autre, sans nous accuser mutuellement de mensonge, il est important que l'exécutif, notamment le ministre de l'intérieur, qui est directement impliqué, vienne s'exprimer ici, qu'il nous entende et qu'il nous réponde. Ainsi, nous pourrons reprendre nos travaux.