Le PNR ne permettra pas aux autorités de savoir si un individu qui aura pris l'avion une fois est dangereux.
Vous évoquiez le rapport de M. Geoffroy, mon cher collègue, mais je vous rappelle que le G29, le Groupe européen des autorités de protection des données, a constaté en 2010, dans le cadre du PNR nord-américain, « qu'il n'a jamais été prouvé de façon concluante que la quantité considérable de données passagers collectée est véritablement nécessaire à la lutte contre le terrorisme et la grande criminalité ». N'essayez-vous pas plutôt, dès lors, de compenser, par le biais du PNR, le manque de moyens dont disposent nos services de renseignement ?
Le recueil et l'exploitation des métadonnées ne résoudront pas le problème : c'est le renseignement humain qui permettra de lutter efficacement contre le terrorisme. C'est une des difficultés que nous sommes en train de mettre en évidence.
Je maintiens donc mon amendement de suppression.