Laissez-moi terminer, mes chers collègues. On prétend donc que notre seule préoccupation serait de bloquer la limitation du nombre de députés – cette allégation s'accompagne généralement d'un fumet d'antiparlementarisme. Je voudrais que vous soyez, vous aussi, à la hauteur.
Mais nous avons un petit problème. Si l'exécutif ou la majorité avait communiqué la moindre information sur cette affaire, nous pourrions peut-être vous entendre ; or, depuis deux jours, rien n'est venu de l'exécutif ni de la majorité. Ce sont les médias et la pression exercée par l'opposition qui ont permis toutes ces révélations, qui tombent les unes après les autres. Cela devrait vous faire réfléchir.
En conséquence, tout ce qui est mis en place, au fur et à mesure, pour répondre à ce scandale, arrive en retard par rapport aux révélations. Hier, par exemple, le parquet de Paris a ouvert une enquête sur les coups et blessures survenus le 1er mai. La commission d'enquête qui s'est constituée hier soir porte également sur ce sujet. Or, ce matin, nous avons appris par un syndicat de police une information qui a été confirmée depuis : Alexandre Benalla, manifestement accompagné d'autres sbires, a eu le même genre de pratiques durant d'autres manifestations.