Intervention de Sébastien Chenu

Séance en hémicycle du vendredi 20 juillet 2018 à 15h30
Démocratie plus représentative responsable et efficace — Discussion des articles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

Effectivement, les conditions d'un débat serein ne sont pas réunies. Vous nous avez donné des chiffres exceptionnels – le nombre d'amendements, le nombre d'heures – qui correspondent à la situation exceptionnelle que nous vivons. Si nos travaux sont bloqués, c'est parce que nous vivons une situation exceptionnelle, une crise de régime. Les députés du groupe La République en marche peuvent le nier ou ne pas vouloir regarder les choses en face : au beau milieu de l'été, une crise est en train de s'installer et il va falloir y répondre.

Chers collègues de la majorité, vous ne vouliez pas de la commission d'enquête. La réalité, c'est que vous avez été rattrapés par l'actualité et que vous n'avez pas eu la possibilité de faire autrement. Cette commission d'enquête a été réclamée par toutes les oppositions, et vous avez été bien obligés de vous y résoudre. Jamais vous n'auriez souhaité que cette commission d'enquête puisse voir le jour !

N'essayez pas de nous faire travailler sur un projet de loi aussi important que la révision constitutionnelle au moment même où le régime est en crise et où les ministres se défilent – le Premier ministre, Gérard Collomb, Christophe Castaner… Ces gens-là sont passés dans des trous de souris et vous laissent finalement, mes chers collègues, seuls sur le bateau, avec Mme la garde des sceaux.

Il y a eu des manquements graves de l'exécutif. Ces dernières heures, le porte-parole de l'Élysée et le ministre de l'intérieur nous ont raconté n'importe quoi. Nous vivons au rythme d'une actualité qui, heure après heure, est chamboulée. D'après la presse, le directeur de cabinet du président de la République est en ce moment auditionné par la police. Chaque heure qui passe, nous apprenons une dérive supplémentaire du voyou Benalla.

En réalité, la seule obstruction qui est faite est à l'encontre de la justice. Il n'y a pas ici d'obstruction parlementaire, mais simplement un déshonneur pour le Gouvernement qui ne veut pas traiter ce problème. En républicains, nous attendons la venue d'Édouard Philippe, dès qu'il aura terminé son étape du Tour de France…

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