Ce n'est pas raisonnable et, plus le temps passe, plus il sera difficile de venir ici pour nous fournir des explications. C'est, en réalité, un très mauvais calcul.
L'agenda de Gérard Collomb était a priori, selon les informations publiques, complètement libre aujourd'hui – il faut cependant aussi qu'il soit entendu par la commission d'enquête désignée. Celui du Premier ministre indique un déplacement en région, mais sans doute aurait-il pu, compte tenu de la situation, surseoir à certaines obligations pour venir ici devant nous, comme nous le demandons. En effet, les explications données hier devant le Sénat sont désormais largement dépassées, car elles ont été suivies de révélations supplémentaires qui appellent des explications nouvelles de la part du Gouvernement – en l'occurrence, du Premier ministre, qui doit donc, face à ces nouveautés, venir ici répondre à nos questions.
Par ailleurs, puisqu'il a été dit que, sur un projet de loi d'une telle importance, qui vise à réformer la Constitution, le dépôt de plus de deux mille amendements par l'ensemble des parlementaires, sur tous ces bancs, relevait de l'obstruction, je souligne que, dans la législature précédente, lors de l'examen de la loi Travail, notre seul groupe en avait déposé cinq mille,