Monsieur le président, votre position, pas plus que celle de la ministre et des parlementaires de la majorité, n'est pas confortable et nous en sommes conscients. Vous nous trouvez sévères, mais ce n'est pas avec vous que nous le sommes : c'est avec un pouvoir qui, aujourd'hui, se joue de nous tous – et j'imagine bien que vous découvrez comme nous, heure après heure, des révélations sur cet individu et sur les rapports qu'il entretient avec le Président de la République.
Voilà quelques heures, nous apprenions qu'il était en réalité logé quai Branly. Nous apprenons depuis quelques minutes qu'il a déjà été accusé de violences sur une femme en 2016 et j'imagine que c'est une révélation pour vous comme pour nous.
Dans de tels moments, la question qui nous est posée à chacun, dans l'opposition comme dans la majorité, est de savoir ce que nous devons faire face à ces informations : nous asseoir dessus et continuer à protéger un pouvoir que nous avons approuvé jusqu'ici ou, au contraire, faire respecter l'autorité du pouvoir du Parlement ?