Dans un fonctionnement normal de la vie sociale et politique, les institutions doivent naturellement être respectées, mais elles ne sont pas indispensables. Elles le sont, en revanche, lorsque l'on traverse une crise telle que celle que l'on connaît, car c'est leur mise en oeuvre qui doit permettre d'en sortir. Telle est la position du groupe UDI, Agir et indépendants.
Le fait que l'Assemblée nationale soit bloquée depuis maintenant quarante-huit heures n'aide pas à la résolution de la crise. Elle s'est trouvée bloquée pour des raisons très simples. D'abord, parce qu'il était légitime et logique qu'un membre du Gouvernement pouvant s'exprimer sur l'affaire vienne ici assumer la responsabilité politique et nous explique ses intentions, comme cela a été le cas au Sénat.
Ensuite, parce que l'opposition était en droit d'obtenir une commission d'enquête, que la majorité a fini par concéder.
Enfin, parce qu'il était évident hier soir que, pour garantir aux Français que notre institution fonctionne, c'est-à-dire qu'elle leur apportera la vérité, la transparence et des propositions permettant d'éviter pareil scandale à l'avenir, il fallait que tout cela soit public. Pas un Français n'aurait compris que nous menions les auditions à huis clos.
À cet égard, les discussions d'hier soir étaient très surprenantes non seulement parce que l'audition publique est de droit et le huis clos, l'exception, mais aussi parce que la transparence est la seule chose que les Français peuvent attendre de notre institution qui, jusqu'alors, n'est pas touchée par ce scandale. C'est le pouvoir exécutif qui est atteint et c'est le pouvoir législatif qui doit garantir la transparence aux Français.
C'est la raison pour laquelle, après les évolutions – parfois aussi les énervements – que nous avons constatées, non seulement la commission est mise en place et les auditions seront toutes publiques sauf – je répète la position de notre groupe à ce sujet – si un intéressé le demande et si la commission le juge légitime.
Je demande à présent à la commission que l'audition des fonctionnaires de police ait lieu dans des conditions différentes : on peut faire entendre leur voix mais pas montrer leur visage. En effet, souvenez-vous, chers collègues, de l'affaire de Magnanville : la police nationale est aujourd'hui encore traumatisée par ce qui s'est passé. Nous n'avons pas besoin d'exposer publiquement le visage des policiers, mais simplement d'entendre leur voix.
Le 05/08/2018 à 13:37, JJR24 a dit :
Bonjour,
L'arbre cache la forêt! Je pense aux morts lors de l'attentat du Bataclan (pour ne citer que ce cas!); aujourd'hui, pas de réponse aux questions posées?
Le citoyen a l'impression d'une esquive permanente entre préfecture et armée (entre autres gens concernés!);
Où est le fonctionnement normal? C'est-à-dire le respect de la vie!?
Les gens qui ont décidé de ne pas faire intervenir, auraient-ils eu la même position si des personnes de leurs familles étaient présentes à ce moment là!?
Aucune intervention de votre part, Députés ou Sénateurs; comme vous le faites pour l'affaire Benalla!???
Jamais nous n'oublierons!!! Porter plainte de ma part ne serait même pas recevable!!
Cordialement. JJR
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