Nous avons également en France un réseau de fonds de capital d'amorçage dans toutes les régions, dotés au total de 1 milliard d'euros. L'amorçage français est donc financé, et le système fonctionne. Cela ne dispense pas de l'entretenir. Il faut, chaque année, maintenir la température à un niveau suffisamment élevé, sachant que, dans notre pays, elle peut très vite retomber.
Vous m'avez interrogé sur la fiscalité du capital et la suppression de l'ISF-PME. Certains fonds qualifiés de retail, qui se partagent entre le private equity classique et le dispositif ISF-PME, vont devoir se réorienter. C'est une raison supplémentaire qui plaide en faveur du déblocage de l'assurance vie. Il n'est pas normal en effet qu'elle investisse moins dans le capital-risque ou le capital-investissement que l'assurance vie du nord de l'Europe ou les fonds de pension néerlandais. Les « zinzins », les grands investisseurs institutionnels français doivent investir dans le capital investissement, ce qu'ils ne font pas assez. Certains sont très largement en deçà des 2 %, d'autres légèrement au-dessus, mais c'est avant tout une affaire de volonté.