En tant que banque publique, vous tirez une partie de votre légitimité et de votre raison d'être des défaillances du marché, et de la difficulté pour certains acteurs privés du financement de mesurer et, parfois, d'assumer le risque.
Vous avez largement évoqué les jeunes entreprises innovantes, notamment dans le domaine du numérique, ainsi que les mesures prévues à leur intention. Mais je sais que vous avez aussi un dispositif en faveur des étudiants, dont beaucoup s'autocensurent, et ne s'engagent pas dans des études longues ou des mastères spécialisés parce qu'ils n'évoluent pas dans un milieu familial adéquat ou qu'ils ne bénéficient pas des leviers de financement nécessaires.
Vous avez mis en place un fonds de garantie, qui permet à des étudiants d'emprunter jusqu'à 15 000 euros avec des différés d'amortissement. Or ce fonds est très vite consommé. La dotation est-elle suffisante ? Quel est le taux de refus, car il ne s'agit pas d'un droit au crédit ? Ce fonds vous donne-t-il satisfaction ?
Par ailleurs, vous avez indiqué que vos interventions en fonds propres concernaient souvent des entreprises n'ayant jamais ouvert leur capital, et qui préfèrent s'adresser à Bpifrance plutôt qu'à un fonds privé. Est-ce parce que vous êtes plus patient, moins gourmand en dividendes et que vous disposez d'un temps long ? En quoi êtes-vous plus rassurant lorsque vous intervenez auprès de ces entreprises familiales qui sont en général très réticentes à s'ouvrir ?