Je veux vous lire un extrait du discours prononcé par le Président de la République en janvier 2018, devant les forces de sécurité :
« Je veux le dire ici très clairement, la France est une République, il y a un Président de la République, il y a un Premier ministre qui conduit l'action du Gouvernement et un ministre en charge de l'intérieur. Il a auprès de lui des préfets, la politique, elle est une, elle est expliquée, le Gouvernement en est responsable devant le Parlement, et il en répond chaque jour où il est interrogé. [… ] Pour cela vous devez être exemplaires. [… ] L'exemplarité se traduit dans le respect absolu de la déontologie policière, dans le respect absolu des droits. Je sais que le respect de ces règles est au coeur de vos missions. Je ne peux pas laisser accréditer l'idée que les forces de l'ordre exercent des violences physiques [… ]. Si cela est fait, c'est contraire à toute déontologie. Si cela est fait et prouvé, cela sera sanctionné. Aucun manquement à la doctrine, à vos règles d'emplois qui sont formalisées, et à la déontologie qui organise votre action ne sera toléré. »
Le Président de la République a raison. Mais alors pourquoi le tolérer de la part d'un chargé de mission placé au coeur de la République ? Pourquoi ce monsieur avait-il son bureau au même étage que le Président de la République ? Pourquoi ce monsieur avait-il un accès illimité à l'Assemblée nationale ? Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir, disait La Fontaine ; selon que vous serez soutenu ou non par l'Élysée, la sanction sera douce ou rude.