Chacun peut se renvoyer la responsabilité, mais je dis que c'est bien regrettable, parce que notre groupe pense que les institutions sont là pour gérer les crises et les digérer.
Il se trouve que c'est en travaillant qu'on parvient à le faire, si tant est que ce soit encore possible.
Troisième réflexion, madame la ministre, vous ne pouvez pas dire que cette affaire est un cas individuel. M. Vallaud se demandait si vous en aviez le droit, mais ce qui est sûr, c'est que vous ne pouvez pas le dire. Cinq personnes sont actuellement placées en garde à vue, parmi lesquelles certains des plus hauts fonctionnaires de police de l'État. Ce n'est donc pas une affaire individuelle. De mon point de vue, ce que la justice – et, par ailleurs, la commission d'enquête – doit élucider, c'est s'il y a un système, s'il y a une dérive collective.
J'en viens à présent à notre ordre du jour. Une commission d'enquête a été créée après que quelques échanges – pour ne pas parler d'affrontements – ont eu lieu dans cet hémicycle. Ses membres se sont mis d'accord, ce matin, sur plusieurs sujets, mais comme l'ont rappelé M. Larrivé et Mme la présidente de la commission des lois, un désaccord subsiste sur l'identité des personnes à auditionner. Par parenthèse, monsieur le président, je confirme que, si vous avez toujours défendu le principe d'auditions publiques, telle n'était pas, hier soir, la position de la majorité devant le bureau de la commission des lois : il est donc heureux que vous ayez été entendu.